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Le Rwanda, premier pays africain à entrer dans la 2e phase de la CAADP

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CAADP

Les terrasses radicales ont freinent l’érosion et permettent la fertilisation du sol

Le Rwanda a été successivement qualifié de « premier pays africain à entrer dans la 2ème phase du CAADP,et premier pays africain à signer le Pacte du CAADP qui exige le pays signataire de consacrer plus de 10 % de son budget à l’Agriculture ». Cette déclaration a été faite le premier jour de la 2e conférence africaine sur l’agriculture de Kigali sous l’égide du Programme africain de développement de l’agriculture (CAADP, sigle en anglais).

Dr Sam Kanyarukiga, Coordinateur de la CAADP au niveau du COMESA, a salué la performance du Rwanda. « Le Rwanda est le premier pays africain à aborder la 2ème phase de la CAADP. Sur le plan mondial, le Rwanda a réussi à réaliser son plan stratégique…le secteur agricole avoisine 60 %, et a contribué pour 60 % de la croissance. »

Cette Conférence de deux jours (du 09-12 Juin 2014) avec thème « : Transformer l’Agriculture pour une croissance partagée et des ménages renforcés »  réunis des responsables politiques, des ministres de l’agriculture de l’Afrique et des représentants d’organisations internationales.

Le Rwanda s’inspire des principes de la CAADP pour réussir. « Le Rwanda s’est inspiré de la CAADP qui a été pour nous un stimulant. Nous avons travaillé d’arrache-pied sur base des données que nous avons cherchées. Je suis confiante que nous réussirons la phase II du CAADP », a promis le Dr Agnès Kalibata, Ministre rwandaise de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI).

Un champ d’ananas, fruits qui sont de plus en plus rependus et très productifs

Un champ d’ananas, fruits qui sont de plus en plus rependus et très productifs

Malgré les défis comme les aléas climatiques, la malnutrition des enfants…la politique agricole occupe une place importante dans le budget national. «Nous avons fait plus puisque nous consacrons 14 % de notre budget à l’Agriculture. Nous avons doublé la consommation de Kg calories par ménage et par jour en passant de 1700 Kg calories à 3.500 Kg calories. Nous avons réduit les pertes agricoles de 35 % à 12 %. La pauvreté a été réduite aussi de 12 % en cinq ans», a poursuivi Kalibata.

Lamine Manneh, au nom du système des Nations Unies qu’il représente, reconnaît que « l’Agriculture rwandaise fournit une base solide à l’économie et emploie presque 80 % de la population, il faut développer le secteur manufacturier pour générer des emplois, »,arecommandéManneh.

Tout en suggérant l’intégration de la jeunesse dans le secteur agricole, ainsi que l’implication du Secteur Privé dans la phase 2 du CAADP, Il encourage l’irrigation et la mécanisation agricole au Rwanda. Ce qui sera facile car déjà au Rwanda il y a une usine d’assemblage des tracteurs pour l’agriculture.

D’ici 5ans, plus de 3 millions de Rwandais vont sortir de la pauvreté

Ce ne sera pas la première action d’éclat du genre, rappelons qu’en 2006-201, le Rwanda a pu sortir de la pauvreté plus d’un million de citoyens. Le Dr Kalibata, a révélé que le Rwanda envisage en cinq ans, c’est-à-dire en 2019,de sortir  de la pauvreté trois millions de Rwandais. « Nous devons changer de mentalité…pour sortir les trois millions de Rwandais de la pauvreté », a-t-elle indiqué.

 

Autre défis majeur de l’agriculture du Rwanda est la « malnutrition des enfants », mais selon Kalibata, c’est une question de temps. « Il nous faut des délais pour avoir trouvé des solutions très prochainement, », tout en impliquant le Secteur Privé, les femmes, les jeunes…dans les travaux agricoles.Ce qui va promouvoir l’innovation dans l’industrie agricole et exporter des produits finis tels que le café et le thé.

La productivité du Rwanda a connu une nette augmentation les  dernières années

Actuellement, l’agriculture se développe à 5.8% par an et 80% des Rwandais sont employés dans l’agriculture.

La production du riz a atteint 8tonnes par hectares dans certaines régions alors qu’elle était 1,5 tonne par hectares les 15 dernières années.

La production a aussi augmenté pour d’autres cultures comme le maïs, la banane, le lait…ce qui a assuré la sécurité alimentaire du pays même si il y a encore certains défis à relever.

 


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